Petite réflexion
Sur un blog que j'apprécie (kpratique), j'ai lu un commentaire qui m'a fait réfléchir. Elle y dit que sans les bas, les hauts ne seraient pas aussi hauts. J'ai d'abord voulu répondre que sans les bas, on ne pourrait pas autant apprécier les hauts mais en y repensant, je me suis rendue compte que ça ne s'applique pas à ma situation.
Quand je regarde les gens qui m'entourent ou quand je lis certains blogs, je me dis que je n'ai jamais réellement eu de bas. C'est vrai que j'ai vécu la solitude, celle qu'on ressent quand on se découvre différent de ceux qu'on cotoie, celle qu'on ressent lorsqu'on est entouré mais que malgré tout on a l'impression d'être seul(e), celle qu'on éprouve quand on se rend compte qu'on est enfin prêt à vivre une véritable histoire d'amour mais que personne n'est là pour la partager. J'ai vécu de longues années avec des jours qui se succédaient et qui se ressemblaient étrangement, rien de bien passionnant. Mais je ne considère pas tout ça comme des bas, juste une période monotone de ma vie sans hauts ni bas (justement). Avec le recul, je me dis que ces années étaient nécessaires à me forger telle que je suis et que sans elles je n'aurais peut-être pas était prête à aimer entièrement, totalement comme je le fais aujourd'hui.
Pourtant, je profite pleinement de ces "hauts" que je vis depuis ma rencontre avec L. Elle a amené toute une palette de couleurs dans ma vie, certaines dont je n'imaginais même pas l'existence, si bien qu'en regardant en arrière j'ai l'impression d'avoir vécu dans des nuances de gris avant son arrivée. C'est ce qui fait que je vis pleinement le bonheur qu'elle m'apporte, le changement qu'elle a apporté dans ma vie. Je pense donc que ce ne sont pas spécifiquement les bas qui nous font profiter des hauts mais plutôt les changements par rapport à notre vie jusque-là. Pas besoin d'être en bas de la pente pour grimper tout en haut et profiter de la vue, elle sera tout aussi belle même si on démarre du milieu ,-).